Mettre fin à l’intimidation

Une école peut représenter beaucoup de choses : un lieu d’apprentissage, un lieu de croissance, un lieu de socialisation entre amis. Pour beaucoup, c’est un environnement positif et sûr. Pourtant, bien trop souvent, ce n’est pas ce que vivent réellement les élèves canadiens.

La Semaine nationale de la sécurité scolaire se déroule cette année du 17 au 23 octobre et le Conseil canadien de la sécurité désire rappeler aux Canadiens qu’il est de notre responsabilité de protéger les jeunes dans nos écoles.

Selon Sécurité publique Canada, près de la moitié des parents canadiens (47 %) déclarent qu’au moins un de leurs enfants a été victime d’intimidation qui consiste en «des actes, répétés au fil du temps, qui causent intentionnellement préjudice à autrui, dans le cadre d’un rapport de force déséquilibré».

Bien que nous sachions que les actes d’intimidation peuvent dépasser le cadre de la cour d’école et s’implanter au travail, à la maison et partout où les gens se rassemblent pour vivre, apprendre ou jouer, l’école est souvent le premier endroit dans lequel un enfant est soumis à cette agression. La prévalence de ce comportement fait qu’il est encore plus critique que les écoles jouent un rôle de premier plan en le neutralisant dès qu’il apparait.

Indications d’intimidation

Votre enfant est-il victime d’intimidation? Voici quelques conseils pour en repérer les signes avant-coureurs et défendre les intérêts de votre enfant.

Ces signes avant-coureurs sont, entre autres, les suivants :

• Anxiété et peur accrues
• Baisse de l’estime de soi et de l’intérêt pour des activités auparavant agréables
• Mécontentement, irritabilité, troubles du sommeil
• Blessures, y compris ecchymoses et dommages à des biens matériels (si l’intimidation est physique et non mentale ou virtuelle)

Support pour un jeune faisant face à l’intimidation

Conseils aux parents et aux tuteurs :

• Montrez à votre enfant que vous êtes là pour lui. La confiance est d’une importance capitale dans la lutte contre l’intimidation et un enfant ne signalera pas un problème à quelqu’un en qui il n’a pas confiance pour le soutenir. En entretenant une relation ouverte et saine avec votre enfant, vous l’aiderez à se sentir à l’aise pour qu’il puisse se confier à vous.
• Encouragez-le à vous dire s’il est victime d’intimidation. Oui, cela peut être embarrassant, voire blessant. Mais les enfants doivent savoir que ce qu’ils ressentent est légitime et qu’ils ne devraient pas porter ce fardeau tout seuls. Plus vite ils informeront les adultes responsables d’eux, plus vite ils recevront de l’aide.
• Ne conseillez pas à votre enfant de se défendre. Dans ce genre de situation, l’agressivité se solde souvent par d’autres actes d’agression et ne fait qu’aggraver la situation. N’oubliez pas que le harcèlement est avant tout un déséquilibre relationnel. La violence est une tactique d’atténuation moins efficace que l’intervention d’un adulte.
• Documentez tout. Notez les heures, les dates et les détails des incidents au fur et à mesure que votre enfant les rapporte. Si l’intimidation se produit par voie électronique, cela inclut les courriels, les messages instantanés, les textos et toute autre preuve de cyberintimidation.
• Parlez à la direction de l’école de votre enfant. Apportez tous les documents et soyez prêt à vous asseoir et à discuter du harcèlement. Gardez à l’esprit que vous êtes le défenseur des intérêts de votre enfant et son porte-parole.

La prévention de l’intimidation est un travail d’équipe. C’est un travail de collaboration visant à créer des conditions plus équitables et à soutenir les enfants au cours des années de formation de leur vie. Faisons tous notre part pour montrer que le respect, la gentillesse et la dignité sont des valeurs fondamentales… et que les agresseurs n’ont jamais gain de cause.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :
Lewis Smith
Directeur, Projets nationaux, Conseil canadien de la sécurité
lewis.smith@safety-council.org