Les agriculteurs doivent protéger leur atout le plus précieux
Mar 13, 2022
Campagnes
L’agriculture est un travail important et gratifiant, mais il s’agit souvent d’un travail difficile assorti d’exigences physiques élevées, de longues heures et de marges bénéficiaires modiques. Et pourtant, comme le savent les agriculteurs du pays tout entier, il s’agit d’une industrie vitale qui contribue à la prospérité du Canada.
Cette prospérité dépend également de la gestion, du maintien en état de l’infrastructure et des investissements dans des éléments d’actif essentiels comme l’équipement, les productions agricoles et le cheptel et d’ailleurs la plupart des agriculteurs seraient prêts à tout pour protéger leurs investissements.
Et pourtant, il semble parfois que ce même degré de protection ne s’applique pas toujours au plus grand atout de l’exploitation : ses producteurs, ses employés et les membres de la famille.
La Semaine nationale de la sécurité agricole se déroule cette année du 14 au 20 mars et le Conseil canadien de la sécurité rappelle aux agriculteurs canadiens que la sécurité de la main-d’œuvre doit être une priorité absolue.
Une enquête de 2020 réalisée par Financement agricole Canada pour le compte de l’Association canadienne de sécurité agricole témoigne toutefois d’un décalage sur ce point. Cette enquête, qui a permis de sonder 1 200 agriculteurs au Canada pour discuter de questions liées à la sécurité, a révélé que sept producteurs sur dix avaient été blessés ou avaient failli l’être au travail au cours de leur vie.
Près d’un quart des répondants ont dit avoir vécu cette expérience au cours de l’année écoulée.
« Le secteur agricole est maintenu naturellement sous pression par les influences qu’exercent la demande du marché, les contraintes de temps occasionnées par les opérations saisonnières et la nécessité d’embaucher, de former et de recycler la main-d’œuvre. Bien que la productivité soit importante, elle peut être entravée sans une formation adéquate de la main-d’œuvre et la mise en œuvre des meilleures pratiques en matière de sécurité », a déclaré Gareth Jones, président et directeur général du Conseil canadien de la sécurité.
« Les blessures au travail peuvent entraîner des inefficacités qui réduisent la productivité. Investir dès le départ en appliquant les pratiques exemplaires en matière de sécurité et en offrant une formation adéquate aux travailleurs permet non seulement d’assurer leur sécurité, mais aussi de faire des affaires intelligemment ».
Selon l’enquête réalisée, ce décalage est de nature comportementale. Les changements de priorités, le stress occasionné par l’exploitation agricole et la dynamique familiale sont autant de facteurs qui contribuent à créer des habitudes qui ne privilégient pas la sécurité ou la formation en la matière.
Seul un répondant sur dix a déclaré disposer d’un plan de sécurité écrit, tandis que les deux autres tiers ont admis ne pas avoir cherché à obtenir d’informations sur la sécurité au cours de l’année écoulée.
Les blessures à la ferme peuvent être évitées. Un plan de sécurité, même en détaillant simplement les différents dangers qui existent en milieu agricole et les moyens d’éviter les blessures, peut largement contribuer à maintenir la productivité de la main-d’œuvre et à maximiser le rendement de l’exploitation à long terme.
La sécurité peut et doit toujours être au centre des préoccupations, même en période de stress. L’atout le plus précieux d’une exploitation agricole est sa main-d’œuvre. Qu’elle soit constituée de travailleurs migrants, d’employés, de membres de la famille ou d’une combinaison de tous ces éléments, elle doit être protégée.
– 30 –
Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :
Lewis Smith
Directeur, Projets nationaux, Conseil canadien de la sécurité
lewis.smith@safety-council.org