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La sécurité dans le maniement des armes à feu : histoire d’une réussite toute canadienne

Jan 15, 2013 | 2013, Nouvelles, Sécurité communautaire et à domicile

Il y a 20 ans de cela, le Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu (CCSMAF) voyait le jour, en parallèle avec de nouvelles lois pour réglementer ce domaine. Élaboré par les plus grands experts de tout le pays, il enseigne l’utilisation responsable des armes à feu sans restriction comme les carabines ordinaires, les fusils de chasse et les armes à calibre mixte. En huit heures de cours en salle de classe, on y apprend les pratiques sécuritaires de maniement, de transport et d’entreposage des armes à feu.

Au Canada, en vertu de la Loi sur les armes à feu, quiconque veut demander un permis d’armes à feu sans restriction peut suivre le cours et doit réussir les examens écrits et pratiques du CCSMAF. Plus d’un million de Canadiens ont suivi le cours depuis 1999; la plupart possèdent des carabines ou des fusils de chasse, qu’ils utilisent pour chasser, pour pratiquer le tir sportif ou pour se défendre contre les animaux sauvages.

Ceux qui désirent acquérir des armes à feu à autorisation restreinte doivent aussi réussir les examens du Cours canadien de sécurité dans le maniement des armes à feu à autorisation restreinte (CCSMAFAR). Dans les deux ans, il existe une option : suivre le cours et réussir les examens ou réussir les examens sans avoir suivi le cours.

« Il existe un vif intérêt pour le cours ici en Ontario, et ça ne cesse de croître », nous dit Dave Wall, directeur général du Firearms Safety Education Service of Ontario.

Le CCFMAF a la cote même auprès des gens qui ne pensaient pas avoir besoin de le suivre. Selon M. Wall, les gens plus âgés qui n’ont pas de formation officielle et qui utilisent des armes à feu depuis 30 ou 40 ans disent « Wow, je n’avais jamais pensé à ça! ».

 

Les instructeurs respectent des normes rigoureuses

L’association de M. Wall supervise un réseau d’environ 400 instructeurs donnant le cours dans la province d’Ontario. L’association exige que ses instructeurs suivent une formation annuelle pour maintenir toutes leurs compétences et leurs connaissances, et chaque instructeur doit donner un nombre minimal de cours pendant l’année. En outre, tous les membres participent régulièrement à des ateliers, font l’objet de vérifications de la qualité, doivent respecter un code de déontologie et reçoivent des manuels de politiques de façon à pouvoir offrir la meilleure formation possible.

Les instructeurs du CCSMAF sont très qualifiés, enthousiastes et dévoués – ils sont également très doués pour motiver leurs élèves.

« L’entreposage sécuritaire était et demeure une question importante au chapitre de la sécurité des armes à feu », dit George Gallinger, un instructeur de sécurité dans le maniement des armes à feu pour le centre. « Un participant au cours avait hérité d’armes à feu, qu’il gardait dans un placard. Rentré chez lui après le premier jour de formation, il est allé vérifier ses armes. Il avait supposé qu’elles n’étaient pas chargées, mais, avec horreur, il a réalisé qu’elles l’étaient toutes – et il avait des petits‑enfants dans la maison. »

M. Gallinger est un homme dévoué, c’est le moins qu’on puisse dire. Il parcourt des milliers de kilomètres chaque année pour donner de la formation dans des communautés accessibles seulement par avion ou, dans quelques cas, par route d’hiver.

 

Une formation accessible

De toutes les provinces, Terre-Neuve-et-Labrador a la plus faible densité de population, mais le plus grand taux de possession d’armes à feu au Canada. Plus de la moitié de la population, qui est d’un peu plus de 500 000, vit à St. John’s et sur la presqu’île Avalon. Le reste de la population est réparti dans les 400 000 kilomètres carrés restants.

Chris Baldwin, gestionnaire des Services de conservation à la Division de la faune du gouvernement provincial, est responsable du programme de formation sur les armes à feu de la province. Il dit que lorsque le gouvernement fédéral a créé le CCSMAF en 1994, tisser un réseau pour le donner dans toute la province s’est avéré prioritaire.

« Les partenariats se sont noués tout naturellement », se rappelle M. Baldwin. « Ainsi le collège de l’Atlantique Nord est devenu un partenaire, et la province a uni le CCSMAF aux programmes qui existaient déjà pour l’éducation des chasseurs et pour les instructeurs bénévoles. Cela a amélioré la capacité globale de prestation.  » Le collège a des campus dans 17 collectivités de la province.

Plus de 80 000 résidents de Terre-Neuve-et-Labrador ont réussi la formation requise sur le maniement sécuritaire des armes à feu. Entre 2 500 et 3 000 personnes suivent cette formation chaque année – c’est impressionnant, compte tenu de la population dispersée et peu nombreuse de la province.

 

Plus de formation, moins de blessures

En 2002, la Alberta Hunter Education Instructors Association a pris en charge la prestation du CCSMAF en Alberta. À l’époque, l’association pensait que si elle faisait passer 10 000 examens, elle aurait une année chargée. Or, en 2012, le total se rapprochait de 30 000 examens. Ses 500 instructeurs, au bas mot, permettent à l’association de servir toute la province.

Coordonnateur de la formation aux armes à feu pour l’association, Glen McKay voit augmenter non seulement l’âge moyen des personnes formées, mais encore le nombre grandissant de femmes, du côté aussi bien du CCSMAF que de la formation pour chasseurs.

« Nous avons encore beaucoup d’élèves âgés de 25 à 35 ans et de 12 à 17 ans qui suivent la formation pour la première fois », dit M. McKay. « Cependant, en 2012, nous avons observé une importante augmentation du nombre de personnes d’âge moyen qui recommencent à pratiquer ce sport. Ces élèves plus âgés ont souligné l’importance des renseignements fournis en classe. »

La formation s’est-elle traduite par une baisse du nombre d’accidents liés à des armes à feu? « Les tirs qu’on qualifiait d’accidentels s’avèrent largement évitables, comme on le voit maintenant que de plus en plus de propriétaires d’armes à feu suivent la formation sur la sécurité », nous explique Jack Smith, président du Conseil canadien de la sécurité.

Selon l’Alberta Centre of Injury Control and Research (ACICR), au cours de la période de trois ans allant de 2006 à 2008,  six personnes ont été tuées par des tirs accidentels dans la province. Les statistiques de l’ACICR pour 2010 montrent qu’ il n’y a pas eu de morts attribuables à des tirs accidentels cette année-là. Cependant, en 2010, les blessures « accidentelles » représentaient les deux tiers des visites au service d’urgence attribuables à l’utilisation d’une arme à feu (187 visites) en Alberta. La bonne nouvelle est que de 2007 à 2010, les taux de visites au service d’urgence attribuables à l’utilisation d’une arme à feu en Alberta ont diminué chaque année de près de 15 %. Une tendance à la baisse des blessures semble donc aller de pair avec la hausse du taux de participation à la formation.

 

Sécurité des contrôles

Toute personne qui possède ou achète une arme à feu au Canada doit détenir un permis, renouvelable tous les cinq ans. Pour obtenir ou renouveler un permis, il faut non seulement réussir le CCSMAF, mais aussi répondre à certaines questions sur ses antécédents personnels (état civil, santé mentale, références personnelles, etc.) et subir une vérification de casier judiciaire.

Le Programme canadien des armes à feu (PCAF) de la GRC répertorie tous les titulaires de permis dans une base de données informatisée; si l’un d’eux fait l’objet d’un rapport d’incident au Centre d’information de la police canadienne (CIPC), celui‑ci prévient immédiatement le PCAF pour qu’il fasse enquête.

En vertu de la Loi sur les armes à feu, les contrôleurs provinciaux des armes à feu peuvent se fonder sur le risque qu’un particulier pose pour la sécurité publique selon eux pour délivrer un permis d’armes à feu à ce même particulier, pour le lui révoquer ou pour le lui refuser.

 

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

 

Raynald Marchand

Directeur général, Conseil canadien de la sécurité

(613) 739-1535, poste 226

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