Conduire en toute sécurité pour les aînés au volant
Conserver son permis de conduire est une question d’indépendance qui est primordiale chez les aînés, en particulier chez ceux qui ont conduit toute leur vie ou presque.
Le processus de vieillissement entraîne des changements qui peuvent influer sur l’aptitude des personnes âgées à conduire en toute sécurité. Voici quelques changements qui se produisent lorsqu’on vieillit : un affaiblissement de la vue, notamment la nuit; une moins bonne perception de la profondeur et des incapacités dues à des affections, telles que l’arthrite et les rhumatismes, qui limitent les mouvements et ralentissent le temps de réaction et les réflexes.
La semaine du 6 au 12 novembre est la semaine nationale de la sécurité des aînés et le Conseil canadien de la sécurité rappelle à tous les aînés au volant, et à ceux qui s’en soucient, qu’ils doivent être conscients des difficultés physiques et mentales que l’âge crée ainsi que de leurs éventuels effets sur la conduite automobile. Il n’existe aucune limite quant à l’âge auquel une personne doit cesser de conduire. Le degré de vieillissement varie selon les individus, et il est important de reconnaître les changements que l’âge produit et apprendre à composer avec ces derniers.
Les médicaments peuvent aussi avoir un effet sur l’aptitude des personnes âgées à conduire. Les conducteurs âgés prennent vraisemblablement plusieurs médicaments en une fois. Il est essentiel de savoir si ces médicaments auront un effet sur leur aptitude à conduire. Lorsque des collisions impliquent des conducteurs âgés, c’est, le plus souvent, parce qu’ils ont réagi trop lentement, qu’ils n’ont pas vu un panneau, une voiture ou un piéton ou en raison d’interactions avec d’autres conducteurs. Les médicaments peuvent rendre un conducteur plus susceptible à l’un de ces facteurs.
Si plus d’un médecin prescrit des médicaments sans savoir ce que les autres prescrivent, les effets secondaires et les réactions indésirables peuvent être inattendues, ce qui peut se répercuter sur la conduite. Donnez la liste de tous les médicaments que vous prenez, y compris les médicaments en vente libre, à votre médecin et à votre pharmacien.
Même si des histoires tragiques de collisions impliquant des personnes âgées poussent certains à réclamer des permis de conduire assortis de limites d’âge, une solution plus réaliste et plus pratique consisterait à mieux sensibiliser les conducteurs et à améliorer la condition physique des conducteurs.
Le cours de perfectionnement des conducteurs « 55 ans au volant » du Conseil canadien de la sécurité aide les aînés au volant à améliorer leurs aptitudes et à les doter des outils dont ils ont besoin pour qu’ils conduisent prudemment. Les aînés peuvent notamment apprendre, dans le cadre de ce cours, des techniques de conduite préventive pratiques, la technique de ralentissement, l’importance de se déplacer le jour et le raccourcissement des trajets. Il s’agit là d’autant de facteurs qui peuvent atténuer les problèmes liés au vieillissement et aider les aînés à être plus prudents au volant.
Bien que l’autonomie soit importante aux yeux de tous, nous devons nous rendre à l’évidence qu’un jour, il ne nous sera plus possible de conduire. Alors que de nombreux baby-boomers regardent leurs parents composer avec le vieillissement, des questions difficiles se posent : Comment savoir quand maman et papa ne pourront plus conduire? Comment devrais-je m’y prendre pour le leur dire?
Le cours « 55 ans au volant » peut être l’outil tout indiqué pour les familles qui désirent aborder le délicat sujet des aînés au volant. Un volet du cours prépare les aînés au jour où ils ne seront plus en mesure de conduire du tout, en leur proposant d’autres moyens de transport et en les amenant à modifier leur style de vie.
Vision, ouïe et médicaments
- Faites-vous examiner régulièrement la vue et l’ouïe.
- Lorsque vous voyagez, portez toujours vos lunettes ou votre appareil auditif.
- Donnez-vous le temps de vous habituer à de nouvelles lunettes et faites-les vérifier régulièrement.
- Ne vous trompez pas dans vos médicaments. Demandez à votre médecin ou à votre pharmacien de vous dire quels sont les effets des médicaments prescrits sur la conduite. Si vous prenez certains médicaments, vous ne serez peut-être pas en mesure de conduire du tout.
- Prenez tous vos médicaments selon les instructions qui vous ont été données.
- Assurez-vous que les effets conjugués de vos médicaments n’altèrent pas votre conduite. Si vous voyez plus d’un médecin, assurez-vous que tous savent tout ce que vous prenez.
Conseils de conduite
- Concentrez-vous sur votre conduite et préparez-vous à faire face aux imprévus.
- Regardez tout le temps autour de vous et ayez une idée claire de toute la circulation.
- Faites attention aux voitures garées, aux piétons et aux cyclistes.
- Regardez latéralement plusieurs fois avant de tourner ou de vous incorporer dans le flot des voitures.
- Ne vous prévalez jamais du droit de passage, même si vous estimez avoir la priorité..
- Lorsque vous conduisez sous la pluie ou en hiver, ralentissez et augmentez votre distance de sécurité.
- Conserver une distance de sécurité latéralement et derrière votre véhicule.
- Planifiez tous vos déplacements, choisissez des routes que vous connaissez et évitez toute circulation dense et/ou rapide.
- Évitez de conduire au crépuscule ou à l’aube, lorsque la visibilité n’est pas bonne.
- Évitez de conduire de longues heures d’affilée.
- Gardez le pare-brise et la lunette arrière propres à l’intérieur comme à l’extérieur.
- Ne conduisez pas si vous êtes troublé.
- Minimisez les bruits de fond. Réduisez au maximum le volume de la radio, l’air climatisé et le chauffage.
- Ne conduisez jamais après avoir consommé de l’alcool.
- Suivez un cours de perfectionnement pour conducteurs comme le cours 55 ans au volant du Conseil canadien de la sécurité.
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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Raynald Marchand
Directeur général des programmes
(613) 739-1535 poste 226
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