Sur la ferme, la sécurité doit être une priorité
Au fur et à mesure que la société évolue, certaines professions disparaissent. Par exemple, il ne reste plus beaucoup d’opérateurs d’ascenseurs dans le monde. L’époque du crieur public est révolue. On ne voit guère une bibliothécaire occupée à organiser son catalogue de microfiches, et les réparateurs d’appareils VHS ne sont plus très en demande.
Toutefois, d’autre professions sont impérissables, toujours en demande et indispensables malgré les progrès technologiques. Et, il va sans dire, l’agriculture continue d’être une des plus importantes industries du Canada. Cette année, pour marquer la Semaine nationale de la sécurité agricole du 14 au 20 mars, le Conseil canadien de la sécurité tient à rappeler aux Canadiens que les décès et blessures sur la ferme sont tout à fait évitables par la sensibilisation à la prévention et une bonne préparation.
Selon l’Association canadienne de sécurité agricole, le taux global de mortalité continue de diminuer d’environ 1,1 p. cent par année. En 2012, l’année la plus récente pour laquelle ces données sont disponibles, l’industrie agricole a connu 60 décès au Canada. Ce nombre est en baisse par rapport à 2011, avec 75 décès et 2010, avec 91.
Compte tenu des caractéristiques démographiques des agriculteurs, il n’est pas étonnant que les plus hauts taux de mortalité dans ce domaine touchent les hommes adultes. Entre 2003 et 2012, les hommes âgés de 15 ans et plus comptaient pour plus de 83 pour cent de tous les décès en milieu agricole, en nombres à peu près égaux chez les 15-50 ans et chez les plus de 60 ans.
« L’agriculture a traditionnellement été dominée par les hommes » remarque Jack Smith, président du Conseil canadien de la sécurité. «Tandis que ce contexte démographique explique ce phénomène, le fait demeure que trop de gens continuent de perdre la vie sur la ferme. Mais les tendances statistiques sont positives. Continuons de tirer parti de cet élan et aider à prévenir ces décès évitables. »
Cela ne vient pas diminuer l’importance de la ferme exploitée par la famille entière, phénomène assez répandu. Toutefois, comme le démontrent les statistiques, la mortalité dans ce milieu touche principalement les hommes.
Comme l’on peut s’y attendre, la plupart de ces décès surviennent pendant l’été, le plus souvent en juillet et en septembre, les renversements d’engins agricoles s’avérant la principale cause de mortalité pendant cette saison de pointe. Ils contribuent à 19 p. cent de la mortalité totale entre juin et novembre.
En outre, le renversement des engins, les écrasements et le fait d’être coincé ou frappé par un composant de machinerie sont en cause dans 44 p. cent des décès sur l’année entière, donnée qui rappelle l’importance d’une très grande prudence autour de toute machinerie agricole.
La lecture du manuel du propriétaire demeure toujours le plus grand facteur de prévention pour l’agriculteur. Si elles sont entretenues correctement et maniées selon les règles, ces machines sont conçues pour assurer la sécurité de leurs utilisateurs. Faites confiance au fabriquant, qui connait le mieux le mode d’utilisation de vos engins, et respectez toujours ces règles, même si cela signifie faire un long détour plutôt que d’essayer de franchir une côte escarpée.
« Trop souvent, les raccourcis mènent à des tragédies, » signale Smith. « La sécurité n’est pas un dispositif qu’on allume quand ça nous convient. Il faut que ce soit une attitude, une présence constante guidant chaque action à chaque moment. »
L’inspection visuelle avant de monter à bord d’un engin, l’entretien préventif, un degré de précaution approprié et un bon jugement sont autant d’éléments clés qui assurent la sécurité de quiconque utilise de la machinerie dans le cours de son travail. Et bien sûr, il est essentiel de bien faire attention à ce que tous, adultes et enfants, s’éloignent de toute machine en opération.
Récolter les fruits d’une dure saison agricole donne lieu à un grand sentiment de satisfaction, et le Conseil canadien de la sécurité vous encourage à prendre les mesures nécessaires pour que vous et vos proches soient bien en vie pour en profiter. Bonne moisson!
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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :
Lewis Smith
Chef, Programmes nationaux, Conseil canadien de la sécurité
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