L’intimidation ne paye pas
L’intimidation continue de poser un grave problème au Canada.
Dans la foulée de la rentrée scolaire cette année, les enfants de ce pays reprennent petit à petit leur routine et passent du temps avec leurs amis et camarades de classe. Mais malheureusement, un grand nombre de nos jeunes se retrouvent à passer aussi du temps avec des tyrans et des agresseurs.
La Semaine nationale de la sécurité scolaire se déroule du 17 au 23 octobre et cette année, le message du Conseil canadien de la sécurité est simple : il ne doit y avoir aucune tolérance à l’égard de l’intimidation. Que vous soyez élève, enseignant, parent ou fournisseur de soins, nous avons tout le devoir de préserver la sécurité des enfants.
Selon le Réseau pour la promotion de relations saines et l’élimination de la violence (PREVNet), un réseau de chercheurs et d’organismes qui se concentrent sur la prévention de l’intimidation, 75 p. 100 des gens disent avoir été touchés par des actes d’intimidation. Vous pouvez en être victime, être simple spectateur ou carrément agresseur. L’intimidation peut se présenter sous trois formes principales :
- l’intimidation physique, qui peut se concrétiser par des coups, la destruction de biens et une humiliation physique;
- l’intimidation verbale, qui peut prendre la forme de moqueries, de menaces et d’injures; et
- l’intimidation sociale, qui peut comprendre des rumeurs, des ragots et l’exclusion dans l’intention de réduire la valeur sociale de la victime parmi ses camarades.
De plus, le rôle joué par la technologie dans la vie quotidienne a contribué à l’essor de la cyberintimidation ce qui signifie que des victimes ne parviennent pas facilement à échapper à ce supplice; l’intimidation est devenue un phénomène qui dure 24 heures par jour et qui a amené des enfants à ne pas se sentir en sécurité même chez eux. Selon PREVNet, un adolescent sur cinq dit avoir subi des brimades par voie électronique, chiffre qui ne cesse d’augmenter depuis que l’Internet et les téléphones intelligents sont devenus omniprésents.
Sachez reconnaître les signes d’intimidation chez votre enfant. Ils sont nombreux et variés mais peuvent comprendre une anxiété accrue, une baisse de l’estime de soi et une dépréciation excessive de soi, de mauvaises notes à l’école, des blessures visibles, une irritabilité, un mal-être, le retrait d’activités auxquelles l’enfant prenait plaisir autrefois, un isolement et la crainte d’aller à l’école.
Inversement, vous devriez aussi être l’affût de signes permettant de déceler un intimidateur chez votre enfant. Ces signes peuvent inclure des actes d’agression, un comportement manipulateur, de l’argent ou des objets inexpliqués et un souci minimal pour les sentiments d’autrui.
Votre rôle dans cette discussion sur l’intimidation et simple et pourtant cruciale et commence bien avant que votre enfant se retrouve dans ces situations où des actes d’intimidation pourraient survenir. Discutez avec votre enfant et précisez clairement que l’intimidation est inacceptable et ne saurait être tolérée. Dites-lui que vous serez toujours prêt à l’écouter et à le défendre. Si votre enfant fait l’objet de brimades, il ne sera pas toujours prêt à en discuter sauf s’il fait qu’il peut vous faire confiance. De plus, de nombreux enfants ne diront pas à leurs parents qu’ils font l’objet d’actes de cyberintimidation de crainte que leur téléphone ou ordinateur ne leur soit confisqué ou son utilisation restreinte. Dites-leur clairement que ce ne sera pas le cas en l’espèce.
Si votre enfant vous dit qu’il fait l’objet d’intimidation, consignez ces actes du mieux que vous pouvez. Conservez les messages textes, courriels et tous les autres exemples qui mettent les cas de comportement répréhensible. Signalez les brimades aux autorités compétentes – soit à l’administration scolaire soit à la police, en fonction de la gravité de ces brimades. Suivez les progrès accomplis dans la gestion des changements désirés et soyez attentif au suivi donné pour veiller à ce qu’un terme soit mis aux actes d’intimidation perpétrés.
L’intimidation peut rapidement prendre des proportions importantes et votre intervention peut changer la qualité de vie de votre enfant, à court comme à long terme.
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Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :
Lewis Smith
Gestionnaire, Projets nationaux, Conseil canadien de la sécurité
(613) 739-1535, poste 228