Les Canadiens se prononcent en faveur des caméras aux feux rouges et des photos radar
La présence de caméras aux feux rouges, au lieu de la police, sert à identifier les véhicules qui font des excès de vitesse ou qui brûlent les feux rouges. Des études de plus en plus nombreuses montrent que ce type à haute technologie de respect du code de la route permet de prévenir accidents et blessures. Certaines provinces canadiennes tardent cependant à l’adopter.
L’Alberta utilise des caméras aux feux rouges et la photo radar (ou caméras de contrôle de la vitesse) plus que toute autre province canadienne. Les caméras aux feux rouges sont utilisées à des degrés divers en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Ontario ainsi qu’à Winnipeg (Manitoba). Le Québec vient d’annoncer un projet pilote en 2008 qui touche tant les caméras aux feux rouges que les photos radar.
Pour savoir ce que les Canadiens pensent de l’installation de caméras aux feux rouges pour faire respecter le code la route, le Conseil canadien de la sécurité a commandé un sondage auprès d’Ipsos Reid en juillet 2007. Les résultats sont presque similaires à un sondage semblable effectué en septembre 2003.
Quand on leur demande ce qu’ils pensent de l’application du code de la route par les policiers, deux Canadiens sur cinq (42 p. 100) disent que l’application du code de la route devrait être plus rigoureuse. Environ la moitié des personnes interrogées (49 p. 100) estiment que le niveau actuel d’application est satisfaisant alors que 7 p. 100 seulement pensent que le code de la route est appliqué trop sévèrement, contre 9 p. 100 en 2003.
* Rien ne peut remplacer une forte présence de la police dans les secteurs à risques +, déclare Jack Smith, président du Conseil canadien de la sécurité. * Les gens sont beaucoup moins susceptibles d’enfreindre la loi s’ils savent qu’ils seront pris, mais les policiers ne peuvent pas être partout en même temps. C’est pourquoi la présence de caméras aux feux rouges ou l’utilisation de photos radar donnent de si bons résultats +.
Un panneau de signalisation routière avisant les conducteurs de la présence d’une caméra au feu rouge devrait être installé à l’approche d’une intersection ou le long d’une route où on retrouverait des caméras. Lorsque les conducteurs savent qu’ils risquent de se faire prendre en roulant trop vite ou en grillant un feu rouge, le nombre de violations du code de la route diminue, rendant ainsi l’intersection plus sûre .
Selon le sondage d’Ipsos Reid, 77 p. 100 des personnes interrogées prônent l’utilisation de caméras pour identifier les véhicules qui brûlent les feux rouges, 84 p. 100 sont en faveur de l’installation de photos radar en zone scolaire et 69 p. 100 sont favorables aux photos radar sur autoroute. Lorsqu’on leur demande si des panneaux devraient signaler la présence éventuelle de caméras aux feux rouges ou de photos radar, 67 p. 100 répondent par l’affirmative. Ces résultats diffèrent peu de ceux de 2003.
Du point de vue de la sécurité, il ne fait aucun doute que l’utilisation de caméras aux feux rouges ou de photos radar donne de bons résultats lorsque ces mesures sont décidées après une analyse en bonne et due forme de la situation et que leur application est effectuée suivant les pratiques recommandées. * Les caméras ne doivent pas être utilisées pour sévir contre les contrevenants +, explique M. Smith. Ces propos pourraient surprendre ceux qui n’y voient qu’une vache à lait.
Lorsque l’utilisation de caméras est décidée judicieusement, le nombre de contrevenants diminue. L’objectif recherché n’est ni de sévir contre les contrevenants ni de distribuer des amendes, mais plutôt d’empêcher les infractions et les collisions.
Ipsos Reid a interviewé 1 002 Canadiens adultes entre le 10 et le 12 juillet 2007. À l’échelle nationale, les résultats de cette enquête ont une marge d’erreur de ±3,1 p. 100 et jouissent d’un niveau de confiance de 95 p. 100.