Des parents agriculteurs interviennent dans le débat sur les enfants et les quads
Une enfance idyllique en campagne doit-elle nécessairement passer par des quads? Pour Julie-Anne Howe, agricultrice à Moose Jaw (Saskatchewan), et pour d’autres parents soucieux de la sécurité, la réponse est non.
Quand il s’agit de permettre à ses enfants de rouler en quad, elle répond « Ce n’est tout simplement pas une bonne idée dans mon milieu ».
La plupart des provinces n’interdisent pas aux enfants de conduire des quads ou véhicules tout terrain sur des propriétés privées, mais de nombreuses familles agricoles font déjà le choix judicieux d’éloigner leurs enfants des quads jusqu’à ce qu’ils soient en âge de conduire.
Julie-Anne et son mari Kelly ont tous deux perdu des amis à la suite d’accidents de quad et la famille est donc particulièrement sensible aux dangers des VTT. « Nous avons tous deux été élevés dans des fermes et la sécurité agricole est importante pour nous. Nous préférons pécher par excès de prudence », dit-elle.
C’est un sentiment partagé par Sarah Schultz, une agricultrice et infirmière pédiatrique du sud de l’Alberta qui exploite une ferme céréalière avec son mari Jay à l’est de Calgary. Au bloc opératoire, Sarah s’est occupée d’enfants de tous âges blessés suite à des accidents de VTT. Cette expérience a renforcé sa décision de garder les VTT loin de ses fils, actuellement âgés de 5 et 2 ans, jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’obtenir un permis de conduire.
En septembre 2014, elle écrit dans son blogue (Nurse Loves Farmer) « Je ne suis peut-être pas une fermière ‘cool’ …mais je ne céderai jamais sur cette question ». En fait, la famille ne possède même pas de VTT.
Sarah raconte « Mon mari a été élevé à la ferme et en général dans ces familles, les enfants sont autorisés à conduire des véhicules plus tôt que les enfants en milieu urbain. Mais mon mari est aussi conscient des blessures que j’ai observées suite à des accidents de VTT, alors il me laisse le champ libre sur ce point à la maison ».
La Semaine nationale de la sécurité agricole se déroulera du 14 au 20 mars. Pourquoi ne pas prendre le temps dès aujourd’hui de passer en revue ce qu’il faut savoir sur les VTT et vous assurer que vous roulez, vous et votre famille, en toute sécurité?
Inquiétudes suscitées par les enfants et les quads
Comme les vélos, les motos et les motoneiges, les VTT sont conçus pour être contrôlés en partie par le déplacement du poids du conducteur, à la fois de l’avant à l’arrière et d’un côté à l’autre, ce qui signifie que conduire un VTT avec prudence exige à la fois une compétence technique, un bon jugement, un poids suffisant et une certaine force physique. Alors que les VTT peuvent sembler stables et faciles à manier à première vue, la plupart des enfants et adolescents de moins de 16 ans n’ont pas encore atteint le niveau de développement physique ou mental pour ce faire.
Pourquoi fait-on tout un plat à propos des passagers?
Les VTT peuvent sembler assez gros pour recevoir un passager, mais la plupart de ces véhicules sont conçus pour un conducteur seulement. Il n’est pas sage de modifier son VTT en y ajoutant des sièges pour passager après-vente ou tout autre accessoire ayant pour effet de modifier la distribution du poids ou la stabilité de l’appareil, augmentant ainsi la probabilité d’accidents de renversement ou de retournement.
Brèves statistiques sur les enfants blessés par des VTT
On estime à 450 le nombre d’enfants hospitalisés chaque année au Canada suite à des accidents de VTT.
En cinq ans, soit entre 2007 et 2011, 54 enfants de moins de 15 ans sont décédés dans des accidents de VTT et autres véhicules hors-piste.
Sources : Société canadienne de pédiatrie, Statistique Canada.
« Travaux agricole avec un VTT » (conseils pratiques)