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Conduite automobile et marijuana : herbe verte ne signifie pas feu vert

Déc 1, 2017

Depuis que le premier ministre Justin Trudeau a annoncé son intention de décriminaliser la marijuana, les questions de sécurité liées à ce projet ont créé une véritable effervescence – si j’ose dire – dans le pays. L’application de la loi est un volet essentiel de la sécurité et les contrôles routiers représentent un des plus grands défis auxquels doivent faire face les services de police au Canada.

À l’occasion de la Semaine nationale de la sécurité routière, qui aura lieu cette année du 1er au 7 décembre, le Conseil canadien de la sécurité aimerait vous rappeler que l’application effective de la loi n’intervient que lorsqu’elle est enfreinte … et qu’il vous appartient de vous assurer de ne jamais conduire sous l’emprise de drogues.

« Il est très dangereux de vouloir conduire après avoir consommé de la marijuana », déclare Jack Smith, président du Conseil canadien de la sécurité. « On compare souvent la conduite en état d’ébriété et la conduite sous l’effet de drogues. Trop souvent, on cherche à savoir ce qui est le plus dangereux. Mais la question qu’il faudrait en fait se poser, c’est pourquoi courir ce risque de toute façon? ».

Certaines études révèlent que les Canadiens sont inquiets à l’idée qu’il puisse y avoir d’autres automobilistes aux facultés affaiblies sur la route. D’après les recherches effectuées par State Farm Insurance en 2016, plus de 60 p. 100 des personnes interrogées anticipaient une augmentation des cas de conduite avec facultés affaiblies lorsque la marijuana serait légalisée.

De ces mêmes personnes interrogées, seule une personne sur dix a admis avoir conduit sous l’effet de drogues et 44 p. 100 de celles qui avaient avoué l’avoir fait ont déclaré que cela n’avait aucune incidence sur leur aptitude à conduire avec prudence.

De fait, les drogues ont plusieurs effets qui, alliés à la conduite automobile, peuvent avoir des conséquences fatales :

  • La marijuana ralentit le temps de réaction. Ce ralentissement peut rapidement faire la différence entre un accident évité de justesse et une collision fatale.
  • Le passage du temps semble altéré si bien qu’un automobiliste pourrait s’arrêter plus longtemps que nécessaire à un panneau d’arrêt ou à un feu vert ou cela pourrait avoir l’effet inverse et amener un automobiliste impatient à brûler un feu rouge. Aucun de ces scénarios n’est positif car c’est en conduisant de manière prévisible qu’on évite le plus souvent les collisions.
  • Les effets de ces drogues sur le corps pourraient avoir un effet multiplicateur sur les automobilistes qui consomment de la marijuana et de l’alcool en même temps. Autrement dit, les conducteurs qui ont bu quelques verres se sentent moins affaiblis qu’ils ne le sont en réalité et les précautions qu’ils prendraient normalement (conduire moins vite, faire très attention) pourraient se volatiliser en raison de cette impression.

La solution la plus simple pour contourner ce problème est d’éviter de conduire après avoir consommé de la marijuana. En général, les effets de la marijuana durent entre une et six heures en fonction de la quantité consommée et de son mode de consommation. Dans le doute, péchez par excès de prudence et attendez six heures avant de conduire. Si vous devez absolument aller quelque part, appelez un taxi ou faites-vous conduire par un ami.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez vous adresser à :

Lewis Smith
Gestionnaire, Projets nationaux, Conseil canadien de la sécurité
(613) 739-1535, poste 228

Raynald Marchand
Directeur général des programmes, Conseil canadien de la sécurité
(613)739-1535, poste 226